Lette est un ingénieur de grand talent. Lorsqu’il doit présenter l’invention qu’il vient de mettre au point lors d’un congrès, sa hiérarchie lui fait comprendre que ça ne sera pas possible. La raison ? Il est moche. Son visage n’est pas assez « vendeur ». Ce sera son assistant, dont le visage est plus attractif, qui fera la présentation. Qu’à cela ne tienne ! Lette, humilié, décide de ne pas s’avouer vaincu : il va voir un chirurgien plastique et lui demande de lui refaire le visage. Le résultat est spectaculaire.
Dans la famille du cirque, je demande le Cirque Le Roux, une troupe créée en janvier 2014 par quatre artistes circassiens doués ayant fait leurs armes dans différentes compagnies à travers le monde. Philip, Yannick et Grégory, les garçons, sont issus de l’Ecole Nationale du Cirque de Montréal et la fille, Lolita, vient de l’Ecole Supérieure des Arts de Bruxelles. Et voilà qu’en deux ans leur premier spectacle The Elephant in the room devient un phénomène et triomphe sur le scènes internationales. Continuer la lecture de THE ELEPHANT IN THE ROOM→
Dans la salle du petit théâtre de la Colline se donne actuellement un spectacle des plus atypiques et des plus surprenants. Cela n’étonne pas vraiment si on a assisté à la présentation de saison où le conteur de cette performance, Sébastien Barrier, parle de son projet avec une telle verve audacieuse, un humour si espiègle et ravageur qu’on se dit que la chose risque de sortir de l’ordinaire ! Continuer la lecture de CHUNKY CHARCOAL→
« La vision est l’art de voir le choses invisibles » (Jonathan Swift)
Gulliver, présenté dans le petit théâtre de la Colline est inspiré du fameux roman de Jonathan Swift où un homme se retrouve sur l’île des Liliputiens, êtres infiniment petits, qui voient cet arrivant comme une montagne géante, le capturent puis l’apprivoisent… C’est cette histoire fantastique qui sert de fond à un spectacle jeune public hors du commun de Karim Bel Kacem… Continuer la lecture de GULLIVER→
La Compagnie Marizibill vient de poser ses valises au Théâtre Paris–Villette et nous invite à redécouvrir son dernier spectacle La Petite Casserole d’Anatole qu’elle avait présenté dans ce même lieu la saison dernière. Tiré de l’album éponyme d’Isabelle Carrier, le spectacle retrace le parcours d’un petit bonhomme encombré par sa différence et comment il va trouver les moyens de dépasser les difficultés qui l’empêchent de vivre normalement…
Baryshnikov, Wilson, Nijinski… Voilà trois noms évocateurs, trois maîtres dans leurs disciplines qui laissent présager un bijou théâtral dans le bel écrin de l’Espace Pierre Cardin devenu salle principale du Théâtre de la Ville depuis le début des travaux, place du Châtelet. Voilà donc un seconde collaboration entre le grand danseur devenu acteur, Mikhail Baryshnikov et le grand metteur en scène Robert Wilson déjà à l’honneur cet automne avec le Berliner Ensemble (Faust et L’Opéra de Quat’sous). Après l’inoubliable The Old Woman où le danseur brûlait les planches aux côtés de l’acteur américain William Dafoe, il s’empare cette fois-ci, seul sur scène, du journal intime de son maître absolu, Vaslav Nijinski et demande à son ami Bob Wilson d’user de sa baguette magique pour dessiner les contours de la personnalité troublée de cette légende du ballet russe. Continuer la lecture de LETTER TO A MAN→
Après avoir mis en scène « Wolfgang » du grec Yannis Mavritsakis il y a deux ans à l’Atalante, Laurence Campet continue à entretenir ce lien particulier et presque viscéral que la Grèce lui inspire. Après avoir donc défendu une écriture contemporaine, elle décide de nous plonger à sa manière dans la poésie épique et lyrique d’Homère, dans le récit de l’Iliade… Continuer la lecture de ILIADE / BRISÉE→
René Loyon, acteur de temps à autres, ancien co-animateur du Théâtre Populaire de Lorraine, ancien directeur du CDN de Franche Comté et aujourd’hui formidable metteur en scène de la compagnie RL monte pour la deuxième fois La double inconstance de Marivaux. Comme à chacune de ses mises en scène qu’il s’agisse de Molière, de Sarraute, d’Homère ou de Vinaver, il réussit avec élégance à nous faire entendre et comprendre chaque mot et chaque situation de ce grand classique. Sylvia et Arlequin croient s’aimer mais cet amour naissant va se trouver contrarié par les manipulations du Prince (amoureux de Sylvia) et de ses alliés. Dans un décor feutré propice à la confidence, toute la subtilité de la mise en scène de René Loyon et la justesse des acteurs vont excellemment mettre en lumière les enjeux de l’intrigue. Le Coryphée a rencontré René Loyon, histoire d’en savoir plus sur cette dernière création et sur l’Atelier RL, un collectif unique en son genre qui réunit quotidiennement des comédiens professionnels. Continuer la lecture de LA DOUBLE INCONSTANCE / RENÉ LOYON→
L’Occident a peut-être les textes théâtraux et la dramaturgie, tandis qu’en Orient on monte toujours les mêmes textes sur la scène mais leur patrimoine artistique se situe dans l’art de l’acteur, dans la façon de dire et non pas dans ce qui est à dire. Autrement dit, les occidentaux répondent à la question «comment écrire le théâtre», , et les orientaux montrent «comment jouer au théâtre», ce qui a particulièrement séduit de grands dramaturges du théâtre européen. Continuer la lecture de FESTIVAL DES OPÉRAS TRADITIONNELS CHINOIS→
Première pièce de Damien Dutrait, Seulaumonde et une plongée en apnée au cœur de l’humain et du sensible. Une écriture fine, qui s’attarde à déceler l’émotion et qui, paradoxalement, prend en gravité à mesure qu’elle explore les petits riens de la vie. Nelson-Rafael Madell, pour qui ce monologue à trois personnages à été écrit, avance comme un funambule des mots sur la corde raide de ce texte dense qui nous remue par la simplicité des questions qu’il pose, livrant une vérité brute, nue, qui résonne avec celle, intime, de tout-à-chacun.