Pièce en un acte de décès…

Finir en beauté de Mohamed El Khatib est autre chose qu’un spectacle, c’est une plongée dans l’intimité profonde et troublante d’un fils qui est tout à la fois le témoin et l’acteur de la fin de vie de sa mère, atteinte d ‘un cancer. Ce fils c’est bien Mohamed El Khatib lui-même ni plus ni moins qui à l’origine avait eu l’idée d’enregistrer des entretiens avec sa mère pour questionner sa langue maternelle (l’arabe) et son possible passage à la langue théâtrale mais le décès de cette dernière va précipiter cette recherche vers un chemin plus large, celui du « que restera t’il de nous ? », de cette relation mère-fils…  Continuer la lecture de FINIR EN BEAUTÉ →

Ferdinand n’a pas vieilli…

Lorsque l’acteur, désormais mythique, Philippe Caubère remet un pied sur la scène c’est forcément un événement. Et un événement de taille : redonner pendant un mois et demi La Danse du Diable, son premier et incroyable seul en scène et Le Bac 68, la réinvention de l’un des épisodes de L’homme qui danse. Il choisit de remonter sur la scène du beau théâtre de l’Athénée qui lui a souvent porté bonheur et qui sort tout juste de sa rénovation flamboyante. Dans son sillage, il embarque Clémence Massart, l’une de ses inspiratrices, ex-compagne de vie et toujours de route du comédien, qui rejoue quand à elle L’ Asticot de Shakespeare, dans la toute nouvelle salle haut perchée de l’Athénée. Continuer la lecture de CAUBÈRE À L’ATHÉNÉE →

Ich bin ein Berliner Ensemble ! 

Il y a parfois au théâtre des rencontres magiques, entre artistes, qui produisent un petit miracle. Voilà ce qui s’est passé à la première de Le Suicidé au TGP, entre le metteur en scène et directeur du théâtre Jean Bellorini et la célèbre troupe du Berliner Ensemble, troupe allemande avec laquelle il est parti travailler, à leur demande, l’hiver dernier. Une troupe qu’on a pris l’habitude de voir régulièrement à Paris sous la direction de Bob Wilson encore récemment dans Faust I et II au Châtelet et bientôt dans L’Opéra de Quat’sous.  Continuer la lecture de LE SUICIDÉ →

Quand Schnitzler s’invite à table…

Dans le cadre du Festival d’Automne 2016, revoici le tg STAN, collectif d’acteurs né en Belgique à la fin des années 80 et qui n’a de cesse de proposer un théâtre en mouvement, à chaque fois renouvelé, unique en son genre et bien loin des sentiers battus. L’une de leur particularité est de s’attaquer toujours à de grands auteurs du répertoire et de les donner à voir et à entendre avec une véritable mise à nu du sentiment, un jeu ancré dans le quotidien et une véritable prise de risque scénographique… Continuer la lecture de AMOURS ET SOLITUDES / TALENTS ADAMI PAROLES D’ACTEURS →

Compter les étoiles

On le sait depuis plusieurs mois, c’est le metteur en scène et dramaturge Wajdi Mouawad qui est devenu le nouveau directeur du Théâtre de la Colline. Sa présentation de saison avait donné le ton d’une programmation enlevée, dépoussiérée, audacieuse. Et quoi de plus naturel que de commencer la saison avec un spectacle qui montrerait mieux que toute chose qui est Wajdi Mouawad, quel sens il donne à son théâtre et à quelles questions il nous soumet… Continuer la lecture de SEULS →

Dans les solitudes des êtres…

Comme cela lui arrive de temps à autres, la Comédie Française invite un metteur en scène extérieur et lui propose ses acteurs pour une nouvelle création. Cette fois-ci c’est la jeune Julie Deliquet qui se prête à l’exercice, une metteure en scène de l’intime et d’un théâtre du réel qui dirige le collectif In Vitro avec lequel elle présente régulièrement de magnifiques créations comme Catherine et Christian.
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