4.48 PSYCHOSIS. Rencontre avec HÉLÈNE VIVIES

On l’avait repérée dans Femme de Chambre la première mise en scène de Sarah Capony (Cf : http://www.le-coryphee.com/chambre-a-rome/) dans laquelle elle jouait le rôle d’une prostituée. Depuis, Hélène Viviès n’a pas chômé: enchaînant les rôles sous la direction de François Rancillac (La Place Royale de Corneille), de Pauline Sales (J’ai bien fait ?) ou de Christian Benedetti (La Cerisaie de Tchekhov), la comédienne issue de l’ENSATT impose son talent et sa sensibilité sur la scène théâtrale subventionnée.
En ce début d’année, on la retrouve dans un texte de Sarah Kane 4.48 Psychosis, que monte Christian Benedetti au Théâtre–Studio d’Alfortville. Quasi immobile tout au long du spectacle, dans une scénographie épurée presque aride, Hélène Vivies, avec une précision remarquable et une maestria peu commune, donne à entendre une voix sortie d’outre-tombe, celle de l’auteure anglaise, décédée à l’âge de vingt-huit ans et entrée à jamais dans le Panthéon du théâtre mondial. Désespéré parce que trop lucide, le regard que Sarah Kane porte sur le monde est avant tout le regard qu’elle porte sur elle-même : un monde violent et terrassé dans lequel la seule chose à chercher et à trouver, capable de nous rendre à notre humanité, est l’amour. Hélène Viviès, tout en subtilité, entre violence et douceur, humour et inflexibilité, parvient ici à nous faire sentir le paradoxe d’une parole morbide se révélant, au bout du compte, un long cri de vie, une demande inextinguible d’amour.
Rencontre avec une comédienne passionnée et passionnante.

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UNE CHAMBRE EN INDE

Le Théâtre et ses doubles…

Se rendre au Théâtre du Soleil c’est comme se préparer à une sorte de rituel ; il y a une excitation particulière, le cœur bat intensément, le sourire vous monte aux lèvres car on sait qu’un nouveau voyage nous attend et on espère être conquis par le travail de la troupe la plus mythique de l’histoire du théâtre… Continuer la lecture de UNE CHAMBRE EN INDE