SHE

Après le splendide EP A piece of She sorti en septembre 2016, Annika and the Forest nous offre un album d’une densité rare où la relation à l’Autre et à soi-même est le cœur d’un questionnement profond et poétique. Fidèle à sa ligne pop-mélancolique, Annika Grill déploie son art de la nuance et de la variation avec un sens de la composition peu commun. Des textes ciselés, des airs entêtants : on pourrait penser -et à juste titre- que She est un recueil de tubes. Ce serait trop facile si ce n’était que cela. Et ce serait réducteur. Derrière ces mélodies qu’on fait siennes immédiatement, on trouve un véritable projet artistique qui se nourrit et mûrit au long cours. Lumineux par l’évidence qu’il dégage, She fait partie de ces disques dont on ne se lasse pas et qui se révèlent d’écoutes en écoutes. Un album indispensable. Un coup de maître.
Rencontre avec Annika Grill, artiste aux multiples talents.

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MON CŒUR

Courage, luttons !

Inspiré de l’affaire du médiator, ce coupe-faim qui, en fait, était un antidiabétique et qui fut prescrit à des milliers de personnes -en majorité des femmes- afin de perdre du poids, Mon Cœur relate l’histoire de Claire Tabard, dont la vie bascula en avalant ces pilules. Au travers de témoignages recueillis auprès de victimes, Pauline Bureau dessine une histoire sordide et scandaleuse et révèle, le cynisme d’une société haineuse des êtres, prête à sacrifier ses enfants sur l’autel d’un capitalisme galopant.

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4ème FESTIVAL DE L’ASTRE

Créé en 2014 par William Astre et sa compagnie, le Festival de l’Astre a su s’imposer comme un événement incontournable de la scène contemporaine. Pendant trois jours,  à la Halle Pajol (non loin du Centquatre), qui dispose d’une magnifique salle de théâtre, des auteurs bien vivants viennent s’emparer d’un sujet sensible et d’actualité. Continuer la lecture de 4ème FESTIVAL DE L’ASTRE

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LE MESSIE DU PEUPLE CHAUVE

Chauve must go on !

Après avoir remporté le Prix Jeunes Metteurs en Scène du Théâtre 13,  il y a 3 ans, avec Ni Dieu ni Diable, Julie Duquenoÿ continue son aventure théâtrale avec une nouvelle création déjà donnée l’été dernier à Avignon, Le messie du peuple chauve. Là encore, elle collabore avec Augustin Billetdoux, auteur du texte éponyme édité chez Gallimard. Continuer la lecture de LE MESSIE DU PEUPLE CHAUVE

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VERTIGES

À la croisée des mondes…

Voilà Vertiges, la nouvelle création de Nasser Djemaï, qui après le sublime Invisibles où il peignait la destinée des « chibanis », ces vieux maghrébins venus en France il y a des décennies, continue cette quête du déracinement en nous plongeant au cœur d’une famille quelque part dans une banlieue française. Dans cette famille « made in HLM », il y a le père, pivot central de l’histoire à cause de sa maladie que la mère et ses deux enfants tentent de gérer tant bien que mal… Continuer la lecture de VERTIGES

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MATMATAH / PLATES COUTURES

Voilà, ils y sont…

Il est de groupes qui manquent à la musique française comme si quelque chose d’essentiel s’était évaporé, Matmatah est de ceux-là. Le groupe breton maintenait le suspens sur un éventuel retour après avoir sorti un album d’anthologie avec des inédits en 2015. Mais après ces neuf années sans nouvel opus, les voilà enfin de retour, un retour très attendu par leurs nombreux fans sur le qui-vive ; certains concerts étaient déjà complets avant la sortie même de l’album ! Continuer la lecture de MATMATAH / PLATES COUTURES

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4.48 PSYCHOSIS. Rencontre avec HÉLÈNE VIVIES

On l’avait repérée dans Femme de Chambre la première mise en scène de Sarah Capony (Cf : http://www.le-coryphee.com/chambre-a-rome/) dans laquelle elle jouait le rôle d’une prostituée. Depuis, Hélène Viviès n’a pas chômé: enchaînant les rôles sous la direction de François Rancillac (La Place Royale de Corneille), de Pauline Sales (J’ai bien fait ?) ou de Christian Benedetti (La Cerisaie de Tchekhov), la comédienne issue de l’ENSATT impose son talent et sa sensibilité sur la scène théâtrale subventionnée.
En ce début d’année, on la retrouve dans un texte de Sarah Kane 4.48 Psychosis, que monte Christian Benedetti au Théâtre–Studio d’Alfortville. Quasi immobile tout au long du spectacle, dans une scénographie épurée presque aride, Hélène Vivies, avec une précision remarquable et une maestria peu commune, donne à entendre une voix sortie d’outre-tombe, celle de l’auteure anglaise, décédée à l’âge de vingt-huit ans et entrée à jamais dans le Panthéon du théâtre mondial. Désespéré parce que trop lucide, le regard que Sarah Kane porte sur le monde est avant tout le regard qu’elle porte sur elle-même : un monde violent et terrassé dans lequel la seule chose à chercher et à trouver, capable de nous rendre à notre humanité, est l’amour. Hélène Viviès, tout en subtilité, entre violence et douceur, humour et inflexibilité, parvient ici à nous faire sentir le paradoxe d’une parole morbide se révélant, au bout du compte, un long cri de vie, une demande inextinguible d’amour.
Rencontre avec une comédienne passionnée et passionnante.

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UNE CHAMBRE EN INDE

Le Théâtre et ses doubles…

Se rendre au Théâtre du Soleil c’est comme se préparer à une sorte de rituel ; il y a une excitation particulière, le cœur bat intensément, le sourire vous monte aux lèvres car on sait qu’un nouveau voyage nous attend et on espère être conquis par le travail de la troupe la plus mythique de l’histoire du théâtre… Continuer la lecture de UNE CHAMBRE EN INDE

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UNE CHAMBRE À ROME

Nous nous sommes tant aimés.

Il est des spectacles qu’on aurait aimé avoir écrit, qu’on aurait voulu mettre en scène, qu’on souhaiterait jouer. Une chambre à Rome est de ceux là. Il donne envie. Pour son second projet, Sarah Capony signe un texte et une mise en scène tout en délicatesse, passant au crible des vies ordinaires ; celles de petites gens qui, malgré les blessures et les pierres qui les font trébucher sur leur chemin, continuent à avancer la tête haute. Six personnages hauts en couleurs qui se croisent, se rencontrent, se ratent. Six personnages incarnés par une troupe de comédiens formidables et profondément humains.
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MOEDER (MÈRE)

La muséo-chorégraphie démente de Peeping Tom

Si vous ne connaissez pas encore la compagnie Peeping Tom, qu’on pourrait ranger dans la  catégorie de la danse-théâtre, si tenté qu’il fallait la ranger quelque part, alors vous passez à côté d’une troupe-phénomène et phénoménale ! Créée à l’aube de l’an 2000 par Gabriela Carrizo et Franck Chartier, Peeping Tom est devenue assez vite une référence dans le monde chorégraphique par la singularité de ses danseurs-performeurs et celle de l’univers étrange et instable dans lequel elle aime immerger ses spectateurs. Se réclamant de l’hyperréalisme où la figuration des lieux et des personnages ont une importance majeure, la compagnie aime découper ses créations en triptyques. Ce fut déjà le cas avec Le Jardin, Le Salon et Le Sous Sol  ; et Moeder (Mère en néerlandais) ne déroge pas à la règle en suivant Vader (Père) et sera suivi par Kinderen (enfants)Continuer la lecture de MOEDER (MÈRE)

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AU COEUR DU SPECTACLE VIVANT