Archives pour l'étiquette actualité

LA CICATRICE

Jeff a treize ans et un bec de lièvre. Pas facile, avec ce « handicap », de se faire accepter par ses camarades de classe. Surtout quand on est le petit nouveau. Jeff devient donc la tête de turc de sa classe jusqu’à ce qu’il se lie d’amitié avec un autre élève, nouvellement arrivé comme lui, plus grand et plus fort que tous les autres.

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AVIGNON 2018 / HEDDA

C’est l’histoire d’une femme ordinaire, un peu timide, dont les mots ont du mal à sortir de sa bouche, restent au bord de ses lèvres. C’est l’histoire d’une femme qui tombe amoureuse, comme toutes les femmes, et voit en lui son prince charmant. Comme beaucoup de femmes. Et puis, un jour, tout bascule. Le prince charmant se transforme en boxeur. Première gifle, première réconciliation. Passionnée, éperdue, ultime. On prend un nouveau départ. Ca ne se reproduira plus.
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AVIGNON 2018 / KOLHAAS

Un homme décide de faire justice lui-même ne trouvant aucune réponse judiciaire au préjudice dont il est victime. Il ne mesure pas alors dans quel engrenage il vient de mettre le doigt. Confondant la justice avec la vengeance, croyant rétablir l’ordre du monde, Kolhaas verra sa fin tragique sans que réparation ne soit faite. Un conte terrible sur l’ordre du monde, la quête du bonheur, servi par une comédienne-conteuse absolument époustouflante. A ne pas rater.

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AVIGNON 2018 / POIL À GRATTER

Le monde désenchanté de Chantale…

Autant le déclarer d’emblée : Poil à gratter est l’un des seuls en scène à absolument aller voir à Avignon cet été. Déjà parce que le point de départ de ce spectacle est assez incroyable et très singulier. Adeline Piketty, l’auteure et l’interprète a commencé son écriture après avoir observé une SDF, comme on dit poliment aujourd’hui, une femme à l’allure particulière de la rue de la Roquette à Bastille ; cette femme lui faisait peur, la fascinait, la troublait au point de se demander ce qui pouvait bien traverser son esprit, quel rapport elle pouvait bien avoir avec ce monde extérieur qu’elle voit d’une autre manière que nous autres, les mieux lotis. Qu’à cela ne tienne, Adeline Piketty lui invente un univers, une parole, une présence peut-être pour exorciser cette peur et cette fascination… Poussée par sa metteure en scène, la dramaturge Laurence Campet, elle se lance dans l’incarnation de ce personnage, Chantale, et après lui avoir donné ses premiers traits au sein d’un atelier de la compagnie RL (René Loyon), elle décide de définitivement la faire naître et de l’amener de La Bastille à la Cité des Papes. Continuer la lecture de AVIGNON 2018 / POIL À GRATTER

MONSTRES / ON NE DANSE PAS POUR RIEN

Monstres est la dernière création du chorégraphe et danseur congolais DeLavallet Bidiefono. Depuis 2005 et après avoir fait ses armes au centre culturel français de Brazzaville, ses spectacles aux danses musclées, vivantes et envoûtantes enchantent les scènes contemporaines à travers la France et le monde. Il collabore avec David Lescot, David Bobée ou encore Dieudonné Niangouna. En 2015, il crée le premier lieu indépendant dédié à la danse du Congo.

La Villette l’accueille pour deux jours et présente ce nouvel opus qui a déjà fait ses preuve à Nantes ou à Saint-Nazaire, un spectacle aux multiples facettes avec des artistes aux cultures différentes : danseurs, musiciens, chanteur, comédienne puisent dans leur art avec l’idée de construire quelque chose, un lieu de tous les possibles. Et cette construction se fait peut-être sous nos yeux comme un « monstre artistique » emprunt de poésie, de liberté, de sonorités rock qui ne demande qu’à vivre et à se nourrir d’espoir…

b-monstres_1cchristophe-pean_0                                          Crédit Photo : Christophe Péan

Mais si les monstres selon Bidiefono peuvent être les artistes, monstres positifs qui tentent d’avancer, de créer, de recréer du lien, il y a aussi les monstres négatifs, les dirigeants de certains pays, dictateurs adeptes de la déconstruction plutôt et de l’anti-culture. Le chorégraphe et ses artistes dépeignent ainsi la volonté de rester debout, de chercher et de trouver des lieux de création quand les pouvoirs défaillent, de se substituer à eux si nécessaire, de les combattre  pour que la culture survive coûte que coûte. Il est donc certain qu’avec Monstres à La Villette qu’on nous promet joyeux, festif et  punk, les artistes ne danseront pas pour rien…

Monstres / On ne danse pas pour rien
Chorégraphie : Bidiefono DeLaVallet

Compagnie Baninga
Avec : DeLaVallet Bidiefono, Destin Bidiefono, Fiston Bidiefono, Rebecca Chaillon, Ella Ganga, Marie-Bède Koubemba, Cognès Mayoukou, Aïper Moundou, Lousinhia Simon / Musiciens : Armel Malonga, Francis Lassus, Raphaël Otchakowski / Dramaturgie : Aurelia Ivan / Collaboratrice artistique : Carine Piazzi / Création lumière : Stéphane ‘Babi’ Aubert / Création son : Jean-Noël François
VendredI 22 et Samedi 23 juin 2018 à 20h30 

La Villette
Grande Halle

211 avenue Jean-Jaurès  Paris 19ème
Métro : Porte de Pantin (ligne 5 ou 3b)
Réservations : 01 40 03 75 75 / www.lavillette.com
Crédit Photo principale : Nicolas Guyot

LA FABRIQUE DES MONSTRES

Mary Shelley et ses fantômes…

La Fabrique des Monstres
ou Démesure pour mesure est la nouvelle création du metteur en scène Jean-François Peyret directement inspirée de l’illustre roman de Mary Shelley, Frankenstein ou le Prométhée moderne. Il poursuit ainsi ce qui fait la singularité de son travail c’est à dire aller puiser dans les textes littéraires, philosophiques ou scientifiques pour proposer et imaginer un « théâtre scientifique » dans la lignée de Brecht. Et quelle matière pour le faire ici : un mythe du roman d’épouvante, une figure incontournable parmi les créatures fantastiques, revisitée par le cinéma et bien souvent imitée ou déclinée ; la créature créée par Victor Frankenstein… Car oui le monstre n’a pas de nom contrairement à cette déformation que le temps ou l’ignorance ont cultivé, Frankenstein étant bien le nom de son créateur de fiction. Mais sa véritable créatrice c’est Mary Shelley qui dans ce roman épistolaire, écrit à l’âge de 19 ans au bord du lac Léman, va combiner les récits en partant d’une correspondance d’un capitaine de bateau avec sa sœur qui rencontre le fameux Victor qui lui-même lui rapporte les aventures de sa créature. Cette fabrication du roman en couches successives avec ses multiples personnages, que le focus sur ce monstre légendaire a occulté, vont alors servir de matériaux parfaits à la fabrication d’une mise en scène elle aussi hors normes…
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RÉVERSIBLE

Les 7 Doigts n’ont pas perdu la main !

Si vous ne connaissez pas encore ce collectif de cirque nouveau venu du Québec et constitué d’artistes du monde entier alors il est temps de le découvrir car chacune de leur création est un événement. Probablement parce qu’ils ont su renouveler le genre, celui des prouesses physiques et des disciplines du cirque acrobatique, en le mêlant à l’intime, à une histoire, à des histoires et à univers singulier pour chaque spectacle. Après nous avoir invité dans leur cuisine, au milieu de la cité, flirté avec la danse contemporaine, la peinture ou encore les années 40, les 7 Doigts (anciennement 7 doigts de la main) reviennent cette fois avec Réversible interroger le temps qui passe, les souvenirs à travers un hommage à leurs aïeux…
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5ÈME FESTIVAL DE L’ASTRE

Voilà déjà 5 ans que le Festival de L’Astre brille dans le paysage du théâtre contemporain et même s’il est encore loin de l’âge ultra canonique des étoiles que son nom évoque, il a su s’imposer comme un événement incontournable de la scène parisienne grâce entre autres à son initiateur, William Astre et à sa compagnie qui défendent sans faille les auteurs vivants, confirmés ou à découvrir.
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JEAN-CHRISTOPHE MEURISSE / QUAND LES CHIENS DE NAVARRE VIENNENT JUSQUE DANS VOS BRAS !

« Jusque dans vos bras », c’est la dernière création des Chiens de Navarre. Cela fait 13 ans que cette troupe irrévérencieuse sévit sur scène et a su se faire une place à part dans le paysage théâtral français. Chacune de leur création est un événement tant leur théâtre semble ne pas avoir de barrières et invoque de grandes fresques fantasmagoriques dans lesquelles tout devient possible et où le rire, salutaire, sert à croquer nos travers, nos lâchetés mais aussi nos petits bonheurs… « Jusque dans vos bras » ne déroge pas à la règle, à cet esprit farceur voire potache mais ici Les Chiens de Navarre s’attaquent plus politiquement, plus frontalement à une notion que les quelques mots de la Marseillaise évoquent :  l’identité nationale. Dans une succession de tableaux hallucinants et hallucinatoires, ils tordent le cou aux clichés les plus tenaces de la grandeur française, détournent avec délice les symboles de la République et dépeignent avec leur férocité drolatique et leur rage canine le racisme primaire, le sort des migrants et la fausse compassion… Le résultat est saisissant, inattendu, dévastateur. Tout en restant ces éternels adolescents un peu idiots, Les Chiens de Navarre mûrissent dans ce spectacle et par un rire de résistance, ils parviennent avec panache à dénoncer la fuite du politique face au désarroi de l’individu. Pour en savoir plus, Le Coryphée a rencontré le maître d’orchestre de ces chiens enragés, Jean-Christophe Meurisse, celui qui fut d’abord comédien avant de créer et de mettre en scène cette troupe pas comme les autres. Il nous parle du sujet de cette dernière tornade artistique et nous dévoile quelques secrets de fabrication…

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LOUISE ROAM – Stargaze

Au mois de mai prochain sortira Stargaze, le troisième EP de Louise Roam, musicienne issue d’une formation classique en violon, qui s’est tournée vers la musique électronique et qui a déjà deux Ep à son actif: Raptus et Avaton, très remarqués à leur sortie. Nous l’avons rencontrée.

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